LES ENJEUX DE LA RÉFORME
Il faut le rappeler : l'enjeu premier
de la réforme des rythmes scolaires est d'améliorer l'apprentissage
des enseignements fondamentaux donnés par l'Education nationale.
C'est un objectif qui fait consensus. La nécessité d'optimiser pour
cela les temps d'apprentissage sur 4 jours et demi (ou 9
demi-journées par semaine) fait également consensus depuis
plusieurs années entre la droite et la gauche.
Mais, la mise en œuvre de cette
réforme est délicate. Elle a été lâchement retardée par la
droite, avant d'être réalisée courageusement par les gouvernements
de Francois Hollande, sous les Ministères de Vincent Peillon puis de
Benoît Hamon.
Cette réforme implique la mobilisation
de tous les acteurs (enseignants, collectivités territoriales,
associations, parents d'élèves) pour mettre l'enfant au cœur d'un
« projet éducatif global » qui doit être défini par les villes
en accord avec l'Education nationale.
LES PROBLÈMES DE LA POLITIQUE
ÉDUCATIVE DE LA VILLE DE NICE
A la différence des autres grandes
villes françaises, la ville de Nice n'a toujours pas défini de
projet éducatif territorial (PEDT) pour les enfants niçois. C'est
révélateur du manque d'importance accordé à l'Education par la
ville de Nice.
Les lacunes de la politique éducative
de la ville de Nice se font fait fortement ressentir dans la mise en
œuvre de la réforme et en particulier dans la définition des
nouvelles activités périscolaires, appelées "temps d'accueil
éducatif".
Il n'y a eu, à Nice, ni concertation,
ni préparation pour définir le contenu pédagogique de ces
activités. Elles ressembleront, donc, à de simples garderies
payantes de 15h45 à 16h30. On peut remarquer qu'il n'y aucune
distinction entre les activités des écoles maternelles et celles
des écoles primaires, alors que la plupart des villes ont
différencié ces activités par souci de respecter une évidence :
les enfants en maternelle n'ont pas les mêmes besoins que ceux de
l'école primaire. La ville de Nice n'a pas voulu tenir compte de
cette évidence. Non seulement, les activités ne sont pas adaptées
aux enfants des maternelles niçoises, mais en plus, il n'y a pas
l'encadrement suffisant nécessaire.
MOBILISATION À COURT ET MOYEN TERME
Changer cette programmation et cette
organisation pour la rentrée de septembre 2014 ne sera
malheureusement pas possible. Il faudra se mobiliser pour qu'à la
rentrée suivante de septembre 2015, les enfants niçois bénéficient
d'activités périscolaires de qualité, intégrées dans un projet
éducatif territorial global et ambitieux.
En revanche, il est urgent de se
mobiliser pour la suppression immédiate du tarif de 15 € / mois
pour le temps éducatif d’accueil de 15h45 à 16h30.
· Ce tarif exorbitant est scandaleux
car la ville de Nice recevra une aide de l'Etat de 50 €/enfant
scolarisé (soit environ 28.500 écoliers) quel que soit le nombre
d'enfants inscrits aux activités.
· Ce tarif est aussi profondément
injuste car il fera sortir, à 15h45 tous les enfants dont les
parents ne pourront pas payer cette somme de 15€/mois, équivalente
à 150 €/an. (Il faut constater que ce tarif serait tout aussi
injuste avec des activités de qualité)
· C'est malheureusement une
spécificité niçoise. La quasi totalité des 32 plus grandes villes
françaises proposent des activités de qualité et gratuites,
accessibles à tous les enfants. Autrement dit, en France, tous les
enfants, sauf les Niçois, peuvent rester gratuitement à l'école
jusqu'à16h30.
Aujourd'hui l'urgence est de supprimer
ce tarif pour que les enfants puissent rester à l'école jusqu'à
16h30. C'est bien le minimum à faire pour que les enfants niçois ne
soient pas trop les victimes de la politique éducative déficiente
de la ville de Nice.
Mobilisons-nous et signons la pétition
pour la suppression du tarif de 15 €/mois et pour la gratuité des
temps d'accueil éducatif !